Une conjoncture difficile à lire

Comme prévu, le premier semestre s’est globalement plutôt bien passé pour les professions d’ARTEMA, les chiffres d’affaires en valeur sont corrects voire satisfaisants en cumul sur la période. Mais le « jusqu’ici tout va bien » répété au premier trimestre n’est malheureusement plus de mise au second trimestre. Car, comme attendu, les nouvelles commandes n’approvisionnent plus autant les carnets qui commencent à fondre. Les entreprises « mangent » leur carnet. Cette fonte du carnet (courbe verte) peut s’observer de manière spectaculaire en mai sur l’indicateur global ARTEMA.  En juin, le carnet remonte un peu. Ce sentiment sur les commandes est général, il est plus ou moins qualifié d’inquiétant suivant son ampleur qui peut différer grandement même entre deux entreprises au sein d’une même profession.

Le vocabulaire utilisé par les industriels est significatif, et demeure plutôt, dans la minoration. Alors que plusieurs indicateurs chiffrés annoncent des -10% -15% en mai et en juin sur les nouvelles commandes, les acteurs parlent « d’érosion », de « ralentissement », de « décélération » et très rarement de « baisse », de « chute ou encore moins de « crise ». Cette tendance qui pourrait apparaître comme anecdotique amène à souligner certains points et à relativiser le phénomène :

  • La crise sanitaire, les rattrapages violents de 2022, les différents effets « commandes de précaution» pour se prémunir, selon les périodes, des hausses de prix, des pénuries sur les pièces, ou pour sauvegarder des délais de livraisons, ont brouillé les repères. L’analyse par rapport aux chiffres devient impossible et les repères sautent.
  • L’effet base de comparaison pour les commandes est souvent sous-estimé, l’année 2022 ayant été une très bonne année.
  • Plusieurs professions en négatif comparés à 2022 sont actuellement toujours positives comparé au premier semestre de… 2019.

En résumé, les industriels s’interrogent. Ils partagent une inquiétude mesurée mais restent éloignés de tout catastrophisme. Le plus important est de savoir si cette décrue des commandes restera ponctuelle et cantonnée à quelques mois ou si elle est annonciatrice d’un prochain cycle à la baisse. Il faudra attendre le mois d’octobre pour appréhender la conjoncture plus clairement.

De légers nuages sur les secteurs

Les différents secteurs clients résistent plutôt bien, mais beaucoup sont un peu moins dynamiques comme l’agroalimentaire, l’oil, les machines de production, la robotique, les mines et carrières. L’aéronautique, le gaz, les agroéquipements, la cosmétique, le médical, l’électronique restent solides.

L’automobile a retrouvé un bon niveau d’activité. Les travaux publics sont à la peine. Le bâtiment neuf traverse une passe très difficile et ne peut compter que sur l’entretien-rénovation (environ 50% de l’activité bâtiment de nos professions) pour ne pas sombrer.

Les soucis habituels qui font maintenant partie du quotidien : approvisionnement, délais de livraison restent prégnants bien qu’atténués.

Les difficultés de recrutement s’ajoutent aux soucis du quotidien et commencent même à peser sur l’activité pour certains et de nombreux postes restent vacants.  Les exigences accrues des candidats, le faible niveau d’anglais et l’appétence moindre à la mobilité sont les principaux freins à l’embauche.

Une inflation moins forte attendue et une attention particulière portée sur l’Allemagne

L’inflation ralentit, en juin, elle était en dessous des 5% à 4,5% (IPC).

Portée directement par l’énergie, il y a quelques mois, elle est maintenant menée par les prix de l’alimentaire (+14% en juin) et devrait pour les prochains mois, selon les prévisionnistes, être relayée par la hausse des prix des services.

Premier pays client de l’industrie mécanique française, la situation économique de l’Allemagne est également l’objet de toutes les attentions. En juin selon l’IFO, les prévisions des entreprises allemandes de l’industrie manufacturière atteignaient leur plus bas niveau depuis novembre 2022.

Les tensions géopolitiques restent présentes. La guerre entre la Russie et l’Ukraine continue et ses implications économiques compliquent toujours les relations commerciales.

Dans ce contexte toujours difficile, le moral des entreprises reste plutôt préservé. Les prévisions 2023 sont positives en valeur en raison de l’effet prix. En volume, une année étale satisferait la plupart de nos professions.

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L’indicateur Global ARTEMA est un solde d’opinion qui offre une image de la conjoncture de toutes les professions d’ARTEMA depuis le mois de janvier 2008.
Il compte aujourd’hui environ 100 répondants chaque mois.

Une participation record sur le village ARTEMA de GLOBAL INDUSTRIE 2023

Le village mécatronique ARTEMA, un incontournable de l’univers SMART : digitalisation, automatisation et mécatronique du salon

Partenaire historique du salon, ARTEMA est aussi un exposant indissociable de l’univers des technologies intelligentes du salon au vu des composants, solutions et systèmes de haute technologie proposés par ses adhérents.

En 2023, c’est un village de 300m² (1G39) qui vous attend avec :

  • 18 co-exposants
  • 7 professions représentées chez ARTEMA, la Mécatronique étant le dénominateur commun de toutes, on y retrouvera les adhérents en :
    • Etanchéité industrielle : Latty International
    • Fixations : HBP (Secam)
    • Roulements: ADR
    • Transmissions hydrauliques: KTR, MP Filtri, SUCO VSE, Voith Turbo,
    • Transmissions mécaniques: Flender, KTR, Mayr, Merger, SEW USOCOME, SIAM-RINGSPANN, SUCO VSE,
    • Transmissions pneumatiques: Camozzi automation, Delta Equipement, Direktin, Norgren SAS, OI technologies,
    • Et officiellement un nouvel adhérent de 2023 en fabrication spéciale de haute précision : Precirex technologies

Autres adhérents ARTEMA présents sur Global Industrie :

Association Ouvrière des Compagnons du devoir et du Tour de France (6M46) – Böllhoff Otalu (4C170) – Bosch Rexroth (2K99) – Bossard France (6J45) – Festo (2Q103) – HellermannTyton (2R114) – Lisi avec sa filiale Rotor Clip Company (4C179) – Maurin Fixations (4H173) – Stäubli (4E184) – Trelleborg Sealing solutions (3A108) – Ugivis (6E120)

Plusieurs temps forts et une thématique de salon en adéquation avec les implications d’ARTEMA

Avec comme thème principal pour cette édition 2023 : l’Industrie se mobilise dans diverses transitions qu’elles soient écologiques, énergétiques, sociétales, liées aux métiers ou aux relocalisations, ARTEMA répond particulièrement à deux typologies de transition avec ses actions.

Sur les transitions énergétiques-environnementales, ARTEMA et ses adhérents sont force de proposition et s’investissent dans cette thématique depuis de nombreuses années : la commission environnement a vu le jour en 1994. Parmi les opérations, on peut citer :

  • L’économie circulaire avec : un combat fleuve en faveur du recyclage des briquettes de meulures de rectification des roulements, les centres de réparation et de maintenance de plusieurs adhérents…
  • L’efficacité énergétique :
    • des transmissions pneumatiques avec :
      • le guide de bonnes pratiques performance énergétique des transmissions pneumatiques (réédité en 2020),
      • un partenariat avec Direktin, logiciel collaboratif pour la conception de circuits pneumatiques et d’air comprimé efficaces
      • 2 fiches CEE (Certificat d’Economie d’Energie) pour améliorer l’efficacité énergétique des transmissions pneumatiques : l’une en attente de publication, l’autre en cours d’élaboration avec l’ATEE
    • des transmissions hydrauliques avec :
      • 2 fiches CEE visant à équiper les engins mobiles à moteur thermique d’un dispositif « Stop & start » hydraulique pour véhicules agricoles (AGRI-EQ-105 publiée en 2018) et pour les engins mobiles non routiers (TRA-EQ-122 publiée en 2020)
    • L’accompagnement permanent des adhérents par une veille active et concrète des textes français et européens en lien avec la FIM, dont ARTEMA est l’un des principaux membres.

Autre sous-thématique en phase avec les missions d’ARTEMA : la promotion des (nouveaux) métiers.
Toute l’année ARTEMA s’engage fortement à ce que les référentiels de formation des professions de ses adhérents soient en adéquation avec leurs besoins pour les recrutements futurs. La digitalisation des postes de travail accélérant grandement cette mutation dans les métiers d’opérateur notamment, il est fondamental que les jeunes acquièrent de nouvelles compétences. ARTEMA s’y attèle en développant constamment son partenariat avec des écoles associées.

ARTEMA participe au dispositif GI Avenir mis en place par le salon. Des enseignants, étudiants, demandeurs d’emploi ou personnes en réorientation professionnelle seront accueillis sur l’espace ARTEMA signalé dans un parcours. Des offres d’emploi, de stages, d’alternance des adhérents seront à leur disposition.

Mercredi 8 mars sur l’espace ARTEMA :

  • 12h45 : Rencontre avec ARTEMA diffusée en direct de l’espace ARTEMA sur une des chaînes du salon : GI channels, interviews de Laurence Chérillat, déléguée générale d’ARTEMA et de François Liotard, président d’ARTEMA. Les questions aborderont les 2 thématiques évoquées : environnement et nouveaux métiers ainsi que les ambitions d’ARTEMA pour 2023.
  • À 17h : Cocktail ARTEMA, l’occasion d’échanger avec les co-exposants présents, les adhérents, partenaires et invités de passage.

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